GRAVE : L’amérique entre le Coronavirus et le Flavivirus

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Tunisie-Tribune (amérique)-Si la pandémie du Covid-19 n’a, pour l’heure, épargné aucun coin de la planète, l’Amérique centrale risque d’en pâtir plus qu’ailleurs du moment que la «dengue», une autre épidémie, était déjà là depuis le début de l’année. Pas prête de s’en aller à l’approche la saison des pluies – une saison propice à sa prolifération – cette dernière semble même vouloir prêter main-forte au nouveau coronavirus.

Causée par un virus, appelé«flavivirus», présentant des symptômes proches de ceux du Covid-19, la «dengue» qui se transmet aux humains par la piqûre de moustiques femelles infectées a, depuis le début de cette année, tué 22 personnes et touché plus de 23.000 autres en Amérique centrale. Ces chiffres qui concernent le Guatemala, le Honduras, le Salvador, le Nicaragua, Costa Rica et Panama ont été rapportés par le journal bolivien «Los Tiempos» dans son édition du 29 Avril dernier.

Ainsi, contrairement au nouveau coronavirus du Covid-19 qui est un virus respiratoire qui se propage par les gouttelettes, la dengue se propage par le sang mais son taux de mortalité reste, tout de même, inférieur à 1% quand elle est rapidement prise en charge.

Selon l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) la «dengue» qui, en 2019, avait tué 255 personnes après en avoir infecté 192.000, risque d’atteindre cette année des «scores» encore plus élevés.

Ceci étant dit et les systèmes de santé des pays d’Amérique centrale étant ce qu’ils sont donc déjà «surchargés» du fait de la pandémie du Covid-19, la région risquerait, à la saison des pluies, d’être confrontée à une véritable «bombe à retardement». Des pays d’Amérique du Sud comme la Bolivie et le Pérou ont, également, de très fortes chances ne pas échapper à une double-épidémie Dengue-Covid-19.

Etant mis à rude épreuve par l’infection, depuis le début de cette année, de plus de 10.000 personnes par la dengue alors que celle-ci en avait tué 180 l’année dernière, le système de santé du Honduras est fortement ébranlé aujourd’hui par l’arrivée du nouveau coronavirus puisque les hôpitaux étaient déjà débordés.

Mais, pour Gustavo Urbina, un haut fonctionnaire du ministère de la Santé, les autorités honduriennes ne devraient pas «baisser la garde contre la «dengue» même si le coronavirus est là et impacte la population». Et si, pour enrayer une propagation conjuguée du coronavirus et du flavivirus, le Honduras s’est attelé à la construction de nouveaux hôpitaux, d’autres pays d’Amérique centrale ont opté pour l’aménagement de centres de soins dans des bâtiments publics ou des installations sportives.

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