Rocambolesque fuite du pauvre et soi-disant réfugié politique Slim Riahi qui se la coule douce en résidence surveillée sur l’une des iles grecques

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  • La stratégie de Slim Riahi étant de politiser son cas afin de montrer au magistrat qu’il est recherché par son pays pour des raisons politiques

Tunisie-Tribune (fuite du soi-disant réfugié politique Slim Riahi) – L’homme politique et businessman Slim Riahi vient de réaliser un coup de maître et doit bien rire actuellement sur l’île de Mykonos en Grèce sous le soleil et devant la mer.

Lundi 23 août, le conseiller à la présidence de la République, Walid Hajjem indique au journal de 20-Heures de la Télévision nationale que Slim Riahi a été arrêté en Grèce et que Kaïs Saïed a donné des directives pour qu’il soit rapatrié.

Information à moitié fausse, ou à moitié vraie, puisque l’ancien président du Club africain a bel et bien été arrêté, mais son extradition ne peut être décidée que par un magistrat. En aucun cas, un président de la République ne peut ordonner ce genre de choses dans un pays qui se respecte et respecte les lois.

C’est ce que Business News écrivait, dès le 26 août, en précisant que la justice grecque va décider de son sort le 6 septembre.

Aujourd’hui, nous avons de nouveaux éléments qui montrent que tout ce qui s’est passé, fin août, n’était qu’une comédie finement jouée par Slim Riahi. Celui-ci a dressé un piège à la présidence de la République dans lequel Walid Hajjem est tombé des deux pieds.

Les faits. Slim Riahi était à Abou Dhabi et pensait y séjourner quelque temps encore. La donne a changé le 25 juillet avec les décisions historiques du président Kaïs Saïed et le réchauffement des relations entre la Tunisie et les Émirats arabes unis qui ont manifesté à deux reprises leur soutien total à ces décisions. C’était le 29 juillet et le 7 août. Ce réchauffement a fait peur à Slim Riahi qui a craint de connaitre le même sort qu’Ahmed Ould Kaddour, ancien pdg du géant algérien Sonatrach, extradé à son pays par les Émirats le 4 août. Les médias algériens ont diffusé en boucle son arrivée, menotté et humilié, à Alger.

Se sachant recherché par Interpol, Slim Riahi devait quitter les Émirats au plus vite. La première chose à faire était de trouver un pays qui n’extrade pas facilement et capable de l’accepter comme réfugié politique. Son choix fut pour l’île ensoleillée de Mykonos, après avoir consulté une ribambelle d’avocats maîtrisant ce genre de dossiers.

La deuxième étape était de préparer un logement, ce qui fut réalisé rapidement, afin de ne pas être emprisonné à son arrivée en Grèce. Slim Riahi est actuellement « chez lui », une belle villa où il est assigné à résidence en attente de son procès.

La troisième étape était de préparer son procès du 6 septembre à l’issue duquel il espère que le magistrat prononce le refus d’extradition. Sa stratégie est de politiser son cas afin de montrer au magistrat qu’il est recherché par son pays pour des raisons politiques. Il fait fuiter l’information de son arrestation et de sa possible extradition, espérant que les médias et les autorités saisissent le sujet et en parlent.

C’était là le piège, il a réussi à obtenir mieux qu’il n’espérait puisque c’est le conseiller du président de la République qui en parle en personne au 20-Heures de la chaîne de télévision publique.

Il n’y a pas de meilleure preuve que celle-là pour prouver aux juges grecs que son cas est bel et bien politique et qu’il n’est pas recherché pour des questions d’escroquerie et de blanchiment d’argent, comme l’indique la fiche rouge d’Interpol.

Si l’on ajoute à cela l’histoire de l’extradition de Nabil et Ghazi Karoui qui ont été insérés sur le fichier des personnes recherchées, sur le tard et après avoir été arrêtés en Algérie, et si l’on ajoute toutes les histoires des personnes interdites de voyage et assignées à résidence, sans décision judiciaire, Slim Riahi décroche le jackpot. Il peut montrer (et prouver) aux juges grecs que la police tunisienne et une partie de sa justice, sont aux ordres d’un pouvoir qui les utilise à des fins de règlement de comptes politiques.

S’il réussit son coup, et tout porte à croire qu’il va réussir, Slim Riahi devrait accrocher les portraits de Kaïs Saïed et Walid Hajjem dans son domicile.

 

Source : R.B.H / Business News

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