17ème édition des JTC : une Ouverture officielle sous le thème des humains et de la décentralisation effective

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17ème édition des JTC – parce que le théâtre est un art sublime, un vecteur de changement et de progrès, un média de libération et d’épanouissement, un outil de dialogue universel qui a été placé sur un piédestal au cœur même de la cité pour célébrer la vie dans tous ses états.

En témoigne, l’ouverture officielle de la 17ème édition des JTC, vendredi 16 octobre au théâtre municipal de Tunis, en présence du Chef du gouvernement Habib Essid et du Ministre de la Culture Latifa Lakhdar, et d’un grand nombre d’invités parmi les hommes de culture tunisiens, arabes et étrangers tous venus rendre hommage aux pionniers et aux prédécesseurs et saluer le génie créateur de ceux qui œuvrent encore et toujours à faire perdurer le Théâtre comme expression libre et libératrice et faire triompher les idéaux des droits de l’homme pour lesquelles des générations entières se sont sacrifiées.

Et c’est dans un cadre d’allégresse que la fête du 4ème Art a commencé à 17 h sonnante par le spectacle tout en couleurs et lumières Trois coups trois actes de de Mohamed Ali ben Jemâa. Une entrée en scène inattendue et surprenante pour un public habitué au protocole lassant des ouvertures officielles classiques.

D’emblée, La parole était donnée aux comédiens qui n’ont pas manqué de démontrer tout leur talent d’artistes accomplis à travers un jeu d’acteur puisant dans toutes les formes de l’expression culturale, du théâtre classique au théâtre moderne en passant en passant par l’opéra, le tango, les claquettes, l’art du cirque… Mohamed Ali ben Jemâa en fin connaisseur de la scène artistique a démontré les liens intimes entre 4ème Art et toutes les autres expressions culturelles et artistiques dont il se nourrit pour se développer tout en s’adaptant continuellement aux avancées humaines.

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Mais le ton a été donné quand Lassaad Jammoussi, directeur de l’actuelle édition des JTC a souligné lors de son discours inaugural la philosophie de cette édition des Journées théâtrales de Carthage placée sous le thème des droits humains et engageant à la fois une décentralisation effective déjà énoncée dans la constitution de la 2ème République Tunisienne. Autre point fort de cette ouverture exceptionnelle, le texte de la Déclaration de Carthage sur la protection des artistes en situation de vulnérabilité confié par le directeur des JTC au Ministre de la Culture pour être transmis aux instances onusiennes à travers le gouvernement. En saluant l’assistance tout en déclarant la 17ème édition ouverte, Latifa Lakhdar, Ministre de la Culture a rendu un vibrant hommage à tous les acteurs culturels et tout particulièrement les dramaturges et les comédiens à l’occasion de cette fête qui célèbre à la fois le théâtre et la liberté d’expression.

Place a été donnée ensuite à la Pièce Nostranum’s en hommage à Ezzeddine Gannoun son metteur en scène sur un texte de Leila Toubel et produite en 2013 par le Théâtre El Hamra. D’une actualité brulante, cette pièce est l’autopsie d’un pays en effervescence et en proie aux querelles intestines après une révolution qui est venue à bout de 23 années de pouvoir absolu. Le texte de Leila Toubel et la mise en scène de Ezedine Gannoun, sont un témoignage affligeant sur l’Homme et son avidité de pouvoir et d’argent. Des comédiens liés à des chaises dont ils ne peuvent nullement s’en détacher sont l’une des belles métaphores sur la course au pouvoir et l’aveuglement devant ses artifices. Un hommage combien même mérité à un dramaturge qui a voué sa vie au théâtre. Ses élèves sont venus se soir là d’un peu partout à travers le monde pour lui rendre eux aussi un hommage en signe de reconnaissance à son humanisme et à son talent. Son œuvre continuera.

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